1. |
Trois printemps
04:52
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Trois printemps
Un beau jour, regardant
Le retour du printemps
Je songeai à la beauté
D’une fleur éclosant
Quand je dors sur mon météore
A ma place dans l’espace
Quand je sors du corridor
Du passé, je suis libéré
Aujourd’hui, une symphonie
Résonnait dans la futaie
Tous ces chants, le vent caressant
Sont montés vers la canopée
Quand je dors sur mon météore
A ma place dans l’espace
Quand je sors du corridor
Du passé, je suis libéré
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Quand je dors sur mon météore
A ma place dans l’espace
Quand je sors du corridor
Du passé, je suis libéré
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2. |
Corps céleste
04:57
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Corps céleste
Deux chevaux verts, trois chèvres bleues
Volant haut dans un ciel rouge
Je crains de m’être égaré
Dans un univers parallèle
Tandis que je tournais la clef
Tout en devisant avec elle
Nous avons soudain pénétré
Dans une faille spatio-temporelle
Ô belle, au miel
Ô ciel, au ciel
Je crois me souvenir qu’en marchant
Elle a pris ma main et déjà
J’ai senti mon esprit quitter mon corps
Je ne suivais plus mes propres pas
Glissant dans une spirale délicieuse
Une nébuleuse béatitude
Je me lovai entre ses bras
Dans son aura si lumineuse
Ô belle, au miel
Ô ciel, au ciel
Deux chevaux verts, trois chèvres bleues
Et la beauté d’un corps céleste
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3. |
Le désir d'être inutile
03:28
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Le désir d’être inutile
Tiens, on dirait que vient l'été
Au loin le ciel devient plus clair
Régalons-nous de la beauté
Et faisons chanter la lumière
Je sais que l’on m’attends là où
Je suis une ressource humaine
Comme je goûte peu cet état
Je n’irai pas
J’aimerais être tranquille
Même si je me lève tôt
Car tout ce à quoi j’aspire
C’est assouvir le désir
D’être inutile
Je ne garde les pieds sur terre
Que pour sentir les vibrations
Des activités telluriques
Sans incidence économique
Vous parlez de prix à payer
Car je m’écarte des balises
Vous ne pourrez me modeler
Ne vous déplaise
J’aimerais être tranquille
Ce n’est pas demander trop
Car tout ce à quoi j’aspire
C’est assouvir le désir
D’être inutile
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4. |
Délivrez-moi
07:38
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Délivrez-moi
Action rapide
Tambour battant
Saut dans le vide
Avec élan
Au détour de certains passages
Le froissement tourne au tapage
Sous la coupole
De l’opéra
Dansent des signes
Des cents, des milles,
Dans ces eaux-là
Dans le décor c’est le chaos
Mon corps en sent vibrer l’écho
Héros véloce
Dans les abysses
C’est le dernier
Encore vivant
Combat féroce
Dans les coulisses
Soudain s’envole
Un chat hurlant
Des songes éteints
Des singes hantés
Des océans
Des ouragans
Des mines de plomb
Sous la surface
Des traces de gomme
A l’horizon
Il faut des jours
Pour faire le tour
Du mur murant
Notre prison
On a compris dans un tournant
Que ça pouvait durer longtemps
Des traces de gomme à l’horizon
Des océans des mines de plomb
Sombres desseins sous la surface
Des songes éteints, des singes hantés
Délivrez-moi, délivrez-moi
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5. |
Seul
04:11
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SEUL
Je prends mon téléphone, puis je réfléchis un peu
Peut-être vaut-il mieux que je n’appelle personne
Si je ne veux pas tomber sur une messagerie
Ou quelqu’un qui me dit « désolé, je suis pris »
C’est souvent comme ça, je doute trop de moi
Pour penser que les gens ont envie de me voir
Et bien sûr je n’ose pas les solliciter
Et au bout d’un moment je me mets à penser
Cette vie solitaire, l’aurais-je méritée ?
Seul
Il était un monsieur qui jouait un drôle de jeu
J’étais son meilleur ami, mais seulement le mercredi
Qui le reste du temps était aux abonnés absents
J’aurais bien pu crever, il n’en avait rien à cirer
Un jour ont été mis les points sur les i
Et manifestement il ne l’a pas bien pris,
S’est mis à exercer son pouvoir de nuisance
Et par sa médisance il a su m’évincer
Je mes suis retrouvé au ban de l’amitié
Seul
Encore une journée sans un mot prononcé
Si ce n’est un juron quand je me suis cogné
Je serais bien tenté de me rendre au café,
Histoire d’échanger quelques banalités
Mais je sais comment c’est, après des heures passées
A rester silencieux mais à trop gamberger
Si l’opportunité m’est donnée de parler
ça va se transformer en une logorrhée
Et j’aurai un peu honte quand je vais rentrer
Seul
Ce qu’il me faudrait c’est un ami imaginaire
A qui parler quand j’en ai assez de me taire
Je pourrais même en faire un genre de confident
Qui m’écouterait sans porter de jugement
Tout bien considéré la solution serait
D’entamer le dialogue avec mes acouphènes
Ils sont toujours présents, ne font jamais défaut
Même s’ils m’empêchent d’entendre chanter les oiseaux
Quand je suis en forêt et que je me promène
Seul
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6. |
Restons optimistes
03:38
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Restons optimistes
En parcourant l’univers Assis sur mon météore
Et approchant de la terre Que j’évitais jusqu’alors
J’assistai au phénomène Incroyable et pourtant vrai
De la connerie humaine Et ce qui en découlait
Rhinocéros et antilopes
Poissons-lunes et baleines bleues
Passent devant mon télescope
Et s ‘éloignent peu à peu, disparaissant à mes yeux
Univers en expansion
Espèces en voie d’extinction
Choix de civilisation
Vie sauvage contre béton
De beaux parleurs assurent que tout tient bien
Et lâchent tout, ça leur glisse des mains
Suivant la crête en lutte pour garder l’équilibre
Glissant sur d’étroits sentiers, au bord du vide
Quand l’homme verra qu’il a scié
La branche qui le soutenait
Battant des bras stupéfait
Il n’aura plus qu’à tomber
Comme une pierre
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7. |
L'éternité
04:21
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L’éternité
Le temps n’est qu’abstraction
L’âge une illusion
Marchons joyeux sur le chemin
Qui nous mène à l’Eden
Laissons-nous porter
Laissons-nous porter
Nous avons pour nous
Nous avons pour nous l’éternité
20, 40, 60, quelle différence
Juste une position sur le cercle du temps
De la poussière à la poussière
Une trajectoire dans la lumière
Laissons-nous porter
Laissons-nous porter
Nous avons pour nous
Nous avons pour nous l’éternité
Fi de la vieillesse ennemie que l’on sent dans nos os
Et fi de la jeunesse enfuie quand on était si beaux
Nous cherchons la postérité et nous verrons gravé
Notre nom sur une pierre au cimetière
Le temps n’est qu’abstraction
L’âge une illusion
Marchons joyeux sur le chemin
Qui nous mène à l’Eden
Laissons-nous porter
Laissons-nous porter
Nous avons pour nous
Nous avons pour nous l’éternité
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8. |
Le vieux solitaire
03:50
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Le vieux solitaire
L’aube naît dans la vallée
Dans l’air frais embrumé
On entend vaguement
La rivière
Où des faons se désaltèrent
Sous le regard de leur mère
Mais le cerf est absent
Il attend solitaire
En exil volontaire
Mais il sait cependant
Qu’un beau jour
Sera celui du retour
Rien ne dépassant l’amour
Qui le lie à ses enfants
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9. |
Voyez le tableau
04:13
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VOYEZ LE TABLEAU
Scène d’été Impression, soleil levant
Les beaux jours Personnages dans un intérieur
Paysage avec deux personnages L’homme à la guitare
Femme au grand chapeau La dame au sourire
La charmeuse de serpents La chambre rouge
L’homme au chapeau bleu Femme assoupie sur un lit
Le joueur secret L’homme au journal
Promenade sur la falaise Femme au bain se coiffant
La nuit étoilée Nu descendant un escalier
La maison jaune Homme dans un café
Intérieur vert Soir bleu, harmonie verte
Composition avec figure
Arrangement en gris et noir
Guitare face à la mer
Paysage englouti
La trahison des images
Quatre espaces à croix brisée
Échelonnement désaxé
Courbe dominante
Une voix inconnue
L’élan tempéré
La vie mélangée
Improvisation avec formes froides
Surface plane recouverte de couleurs, dans un certain ordre assemblées
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10. |
Pourquoi pas
05:22
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Délivrez-moi
Un jour que j’errais de Taureau en Scorpion
Naviguant à l’aveugle dans les constellations
Les souvenirs fantomatiques de mon passé
Choisirent de se dissoudre en vue de Cassiopée
Pourquoi penser, pourquoi souffrir
Pourquoi parler, pourquoi mentir
Une paix intérieure m’a envahi alors
Hier ne fut plus rien et demain moins encore
Tranquille, je respirai profondément
Je pouvais enfin vivre aujourd’hui pleinement
Pourquoi pleurer, pourquoi gémir,
Pourquoi aimer, pourquoi mourir
Bien que les engrenages de mon corps vieillissant
Soient ralentis par des rouages un peu grinçants
Ma mécanique mentale est débarrassée
Des grains de sables qui s’étaient accumulés
Pourquoi lutter, pourquoi subir
Pourquoi lâcher, pourquoi saisir
Plus jamais de colère, et plus jamais des peurs
Qui parfois traversaient mon égo torturé
Plus jamais ces regrets ou ces vieilles douleurs
Qui semblaient ne jamais pouvoir s’effacer
Pourquoi rester, pourquoi partir
Pourquoi penser, pourquoi souffrir
Pourquoi parler, pourquoi mentir
Pourquoi pleurer, pourquoi gémir,
Pourquoi aimer, pourquoi mourir
Pourquoi lutter, pourquoi subir
Pourquoi lâcher, pourquoi saisir
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11. |
Chanson pop fleur bleue
05:13
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Chanson pop fleur bleue
Ô belle, je suis heureux
Je te le dis les yeux dans les yeux
Une douce ivresse me traverse
A chaque fois que je suis dans tes bras
Les mots que tu dis sont pleins d’esprit
Et dans tes yeux, je vois une âme si belle
Que d’un battement d’aile (elle) me mène droit aux cieux
Ton sourire est si joli
De jour en jour il embellit ma vie
Je caresse tes cheveux
Et je me dis « c’est bon d’être amoureux »
Et quand j’explore
Les courbes de ton corps
Je file dans l’exosphère
Et puis je reviens sur terre
Et là tout contre toi je suis au nirvana
Et je me dis « ouaaaahhh »
Et je me dis « ouaaaahhh »
Ô belle j’aimerais entrer,
Pour te voir de bien plus près
Et quand j’aurai fini de chanter
Me laisseras-tu goûter tes baisers
Oh quand je sens
La douceur de ta peau
Je grimpe dans l’espace
Et dans un moment de grâce
Je me vois à tes côtés pour l’éternité
Et je me dis « ouaaaahhh »
Et je me dis « ouaaaahhh »
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12. |
L'expert
03:36
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L’expert
Bonjour moi c’est Tartempion, je suis partout journaux radios télévision
Oui je suis un consultant qui ne sait rien mais donne son avis tout le temps
Pour commencer je vais vous parler des machins durables, écoresponsables
Les trucs éthiques et les bidules authentiques tous ces mot galvaudés par la publicité
C’est une belle fuite en avant, qu’allons-nous laisser à nos enfants ?
Un château de cartes, tout prêt de l’effondrement
Savez-vous que le nucléaire est la meilleure solution contre l’effet de serre
C’est bien connu l’uranium a plus de vertus que l’oxyde de carbone
Il faut bien qu’on éclaire les centres commerciaux et les banlieues pavillonnaires
Qu’on a bâtis sur les terres agricoles pour bien entretenir le culte de la bagnole
C’est une belle fuite en avant, qu’allons-nous laisser à nos enfants ?
Un château de cartes, tout prêt de l’effondrement
Citoyens il faut consommer, quelque soit votre niveau de pauvreté
C’est votre responsabilité, il faut de la croissance pour redresser la France
Toi tu vis à crédit, et l’argent des nantis se trouve au Paradis
Tu attends qu’il ruisselle, c’est bien tu as le temps grâce à la vie éternelle
C’est une belle fuite en avant, qu’allons-nous laisser à nos enfants ?
Un palais de sable, qui s’effrite dans le vent
Comme disait mon confrère, qui lui aussi est un expert,
Ce sont les entrepreneurs qui feront notre bonheur
Et non pas ces assistés qui ne font que manifester
Ces méchants syndicalistes, écolo islamo-gauchistes
Les réformes nécessaires, les ventes d’armes de guerre
Et les privatisations, c’est pour le bien de la nation...
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Patrick Bail Paris, France
Auteur- compositeur français, également artiste peintre
www.patuk.fr
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